Cent ans de solitude

Vous connaissez le Cosy Corner?

C’est un podcast que je ne saurai trop vous conseiller, qui mérite un article à lui tout seul… Basé initialement sur la critique de jeux vidéos, les digressions sont nombreuses et toujours très drôles. Il y a une partie « Cosy Culture Club » pendant laquelle les deux acolytes se conseillent film, série, livre, jeu…

C’est dans un des podcasts que j’ai entendu parler de « Cent ans de solitude » de Gabriel Garcia Marquez.

Ce roman raconte l’histoire de la famille Buendia (« Bonjour », en français) sur plusieurs générations, au sein du petit village de Macondo, créé par l’ancêtre de la famille. L’histoire est d’une richesse impressionnante!

Le thème principal de l’oeuvre, comme le porte si bien son titre, est la solitude.

Toute la famille et les gens qui leur sont proches semblent voués à une solitude maudite, prédite par un gitan aux premiers temps de l’histoire de Macondo. Déjà, la première génération de Buendia, José Arcadio Buendia et sa femme Ursula Iguarán sont cousins germains. La peur d’enfanter un enfant avec une queue de cochon (malédiction arrivant quand on se marie entre cousins)  est le prétexte au premier meurtre du livre, et annonce le ton. Il sera question d’honneur, de malédiction, de tristesse.

Tout au long de l’histoire, où se croisent une multitude de personnages, dont les principaux sont ceux de la famille Buendia, le destin semble s’acharner sur le village et la famille: peste de l’insomnie, guerre, massacre par l’armée, pluies ininterrompues pendant 5 ans, déceptions amoureuses, trahison. Des couples se créent au sein même de la famille, générant des discordes.

Le ton du livre est globalement réaliste, mais on retrouve des éléments de fiction détonants avec le reste de l’histoire, tout en s’y inscrivant parfaitement. On trouve par exemple des fantômes, de la lévitation, des tapis volants, des prophéties. Ces éléments quand ils apparaissent dans le récit font un peu tiquer mais prennent finalement une juste place dans le récit, l’auteur arrivant à nous convaincre de la banalité de ces choses.

Le temps semble comme étiré dans l’histoire: 6 ou 7 générations se succèdent, des guerres ont lieu qui durent des années, des massacres sont perpétrés dont personne ne se souvient, une pluie tombe sur le village pendant un peu moins de 5 ans.

C’est remarquablement bien écrit. Les sujets abordés ne sont pas des plus plaisants, mais l’utilisation d’un narrateur extradiégétique permet de prendre du recul par rapport à tout ça: les événements nous sont racontés sans jugement, de manière tout à fait naturelle. Cela permet également l’utilisation de flash back assez souvent dans le récit, permettant de lui donner encore plus de rythme, puisque le narrateur connait déjà toute l’histoire.

J’ai vraiment apprécié ce grand classique, ça a été un très bon moment de lecture!

 

 

 

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