La Princesse des glaces

Je cherche souvent de nouveaux auteurs prolifiques qui pourraient me permettre d’assouvir ma soif de lecture.

Récemment je me suis mis en tête de lire des romans de femmes écrivain, et je suis tombée un peu par hasard sur Camilla Läckberg, auteure à succès suédoise. J’avais souvent vu ses bouquins en vitrine (depuis « Millénium » les éditeurs font la part belle aux écrivains scandinaves) mais je n’en avais jamais lu. Décision prise, son premier roman « La Princesse des glaces » est disponible en location, hop hop je le télécharge sur ma liseuse, et…. bof.

Pour résumer, le corps d’une jeune femme est retrouvée dans sa baignoire, les veines ouvertes. Suicide ou meurtre ? L’enquête sera menée à la fois par une de ses amies d’enfance, Erica, et par un policier, Patrick, et révélera comme dans tout polar qui se respecte une foule de secrets enfouis, des non-dits, des jalousies, des faux-semblants etc…

L’histoire en elle-même est assez classique. Il y a tout un tas de suspects et l’assassin n’est vraiment pas celui qu’on croit. Le schéma est similaire à ce qu’on trouve dans la grande majorité des polars de Mary Higgings Clarck (dont j’ai lu une douzaine de livres pendant mon adolescence). Erica et Patrick sont d’ailleurs les héros d’une dizaine de polars depuis « La Princesses des Glaces », un peu comme Adamsberg et son équipe chez Fred Vargas.

 

Le soucis, c’est que j’ai trouvé que ce n’était globalement pas très bien écrit ( pas uniquement pas bien traduit, ça je n’en sais rien, ce n’est pas désagréable à lire en tout cas ).

En fait, il y a plein de choses autour de l’histoire principale qui ne collent pas. Par exemple, le personnage qui trouve le corps au début de l’histoire est on ne peut plus secondaire. Il réapparaît juste un peu vers la fin du livre lors d’un interrogatoire. Et pourtant il a droit  à deux petits chapitres en fin d’ouvrage qui raconte son changement de vie. Pris isolément son histoire est rigolote, mais dans l’histoire globale on s’en moque royalement. On ne s’est pas du tout attaché à lui pendant le reste de l’histoire, alors savoir qu’il va finir sa vie au soleil loin des jérémiades de sa femme ne présente aucun intérêt.

C’est la même chose pour la sœur d’Erica. En parallèle de l’histoire principale, qui est celle du meurtre, on suit également les relations entre Erica et sa sœur, Anna, mariée à un homme violent. Cette histoire secondaire est assez importante dans le livre, l’auteure et donc Erica y reviennent souvent. Et pourtant, elle est laissée en plan, mal amenée. Erica est agressée physiquement et sexuellement par son beau-frère à un moment de l’histoire, mais elle n’en parle à personne (ni à sa soeur ni à son petit ami policier) et l’auteure n’y refait jamais allusion après. Anna finit par quitter son mari avec ses enfants après que le-dit mari a cassé le bras de leur fille, retourne dans la maison familiale où habite sa sœur, et… c’est tout. Erica lui dit de porter plainte contre son mari, qu’elle l’accompagnera au commissariat, et ça s’arrête là. Vu l’importance donnée au mari tout au long de l’histoire et au mal qu’il fait à Anna, pourquoi on ne le voit pas venir récupérer ses enfants et sa femme ? Comment ça se termine cette partie de l’histoire ?

Il y a également le commissaire Mellberg, caricatural à souhait, qui ne colle pas du tout avec le reste de l’histoire et les autres personnages. On le croirait sorti d’un roman d’Exbrayat, l’humour en moins. Ce personnage ne sert à rien, je veux dire qu’il ne fait pas du tout avancer l’histoire, et les passages le mettant en scène sont très lourds.

 

En fait, on a l’impression que plein de ficelles du polar ont été utilisées pour la narration, mais pas jusqu’au bout. Des indices sont dispersés tout au long de l’ouvrage mais se retrouvent complètement noyés au milieu de plein d’histoires parallèles pas très bien menées. On ne s’attache réellement à aucun des personnages, et c’est rempli de clichés stéréotypés assez agaçants ( entre Patrick qui dit que la plus grande quallité d’une femme est d’être bonne cuisinière, et Erica qui dit que les wonderbra sont une preuve de l’avancée de la technologie au service des femmes, les deux personnages principaux sont assez peu sympathiques ).

Assez déçue par cette lecture donc, je ne pense pas que je lirai les autres aventures de ce couple d’enquêteurs. Pourtant j’aime bien les séries de polar, où l’on retrouve dans plusieurs livres les mêmes protagonistes. Notamment, j’ai beaucoup aimé les livres de :

  • Fred Vargas et le commissaire Adamsberg (très au-dessus des autres, Fred Vargas c’est bien, lisez-la, vraiment)
  • Arnaldur Indridason et le commissaire Ernendur Sveinsson
  • Ian Manook et les enquêtes de Yeruldegger

Plus jeune j’ai lu beaucoup de Mary Higgins Clark, mais j’ai fini par me laisser. toutes les histoires se ressemblaient un peu, et j’en avais marre des descriptions interminables des fringues de ces demoiselles…. Je garde quand même un très bon souvenir de « un cri dans la nuit » et « nous n’irons plus au bois », même si je serai incapable de vous résumer ces deux histoires.

 

Allez, je reprends ma recherche…

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