Drunk

Il n’est pas évident de parler de ce film. Les articles qui en parlent peuvent être soit dithyrambiques, soit affligés.

Je ne vais pas essayer de vous faire l’analyse complète du film d’autant qu’il me manque des clefs pour le faire (notamment la question de l’alcool chez les jeunes au Danemark, qui est abordée en fond tout au long de l’histoire). Je pense que ce film peut être vu et perçu de façons très différentes, en raison du sujet vaste et controversé dont il traite : l’alcool et ses bienfaits, l’alcool et ses méfaits.

Drunk est un film de Thomas Vinterberg, réalisateur Danois que je ne connais pas, qui met en scène entre autres l’acteur Mads Mikkelsen.

Le film parle d’une théorie audacieuse, que décident de mettre en pratique 4 copains profs : il nous manque 0.5 grammes d’alcool par litre de sang pour connaitre notre meilleur potentiel. L’homme serait né avec un déficit d’alcool qui l’empêcherait de se réaliser pleinement. Se remettre à niveau permettrait d’être plus à l’aise, plus créatif, plus audacieux, plus courageux, plus. Tout simplement plus. (En passant, Terry Pratchett développe une théorie similaire dans un des tomes du Disque Monde : on nait tous avec un léger taux l’alcoolémie, qui nous permet de supporter le monde dans lequel on vit sans s’arracher les yeux. Les rares personnes qui naissent a jeun, tel Samuel Vimaire, et qui donc voient le monde tel qu’il est réellement, doivent boire pour se remettre à niveau et éviter de perdre la tête. Passons).

Ces 4 copains, chacun enferré dans une routine qui ne le satisfait pas, l’un dans une relation qui s’étiole, l’autre dans son boulot qui l’ennuie, décident de tester cette théorie, et de se maintenir, de 08 à 20h du lundi au vendredi, à ce taux de 5 gr/L.

Alors. D’aucuns diront que ce film fait l’apologie de l’alcool. Je trouve plutôt qu’il célèbre l’ivresse et le lâcher prise.

Personnellement, j’ai adoré ce film. Mads Mikkelsen nous présente une performance incroyable (tous les acteurs sont bons, mais le jeu de Mikkelsen dans la scène du restaurant au début vaut à elle seule le visionnage du film). Les images sont belles, et j’écoute la BO en boucle depuis la sortie du film (enfin, principalement le morceau de la scène finale: What a life, de Scarlett Pleasure, que j’écoute à fond en dansant n’importe comment). L’amitié qui lie les personnages est belle et profonde, et ressort bien dans le film.

La fin, si elle est attendue, n’en reste pas moins touchante et intéressante.

C’est pour moi un très bon film, à consommer sans modération, contrairement au sujet qu’il traite (même si, avouons-le, en sortie du film j’avais très envie d’aller faire le tour des bars avec les copains).

Je suis vraiment sortie contente du ciné, en me disant que j’avais vu un très bon film, sentiment peut-être légèrement amplifié par le fait qu’en ce soir de couvre-feu pré-confinement, je ne savais pas quand j’allais pouvoir y retourner, au ciné…

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